Mythologie & philosophie –
Gaïa, la super Mama !
Les humains sont-ils une espèce clé, qui peut agir pour dérégler puis réparer les modifications climatiques, les extinctions de primates et de la biodiversité, et contrôler l’équilibre de toute la biosphère ? A partir des années 60, des mouvements New Age, puis certains courants écologistes développent des théories Gaïa dont ont trouve des références dans la biodynamie, ou la permaculture.
La réflexion sur la Terre comme système de biomasse divise et engendre des clans : est-elle un système qui est voué à l’homéostasie, qui tend vers un équilibre caractérisé par des paramètres constants, ou bien un système se caractérisant par un comportement dynamique de type ondulatoire, oscillant autour d’un état stable sans s’y stabiliser ?…
Rappel mytho :
Gaïa donne naissance tout d’abord à Ouranos (le Ciel) afin de l’envelopper, Pontos (le Flot marin) et à Ouréa (les Montagnes et les Monts), ainsi qu’aux nymphes. Unie à Ouranos, elle donne ensuite naissance aux Cyclopes (bâtisseurs de murs colossaux, n’ayant qu’un œil au milieu du front et qui donneront plus tard la foudre à Zeus), ainsi qu’aux Titans et Titanides (divinités de très grande taille, violents et forts), parmi lesquels Cronos. Ouranos obligeait Gaïa à garder leurs enfants en son ventre, sinon il les jetait dans le Tartare. Gaïa, qui ne supporte plus que ses enfants soient retenus en son sein, forge une serpe qu’elle offre au plus courageux de ses fils, Cronos, le dernier des Titans. Il tue son père à l’aide de la faucille fournie par sa mère, Gaïa, qui reçoit les éclaboussures de sang provoquées par cet acte. Gaïa la Terre-Mère des anciens, désignée en tant que divinité première, est d’une certaine manière, la gardienne du pouvoir divin : c’est elle qui provoque la rébellion de Cronos contre Ouranos et celle de son petit-fils Zeus contre Cronos. De cette façon, les Grecs ont voulu sans doute représenter les deux aspects de la nature : capable de créer la beauté harmonieuse mais également capable de faire resurgir le chaos originel.
Gaïa, la Terre nourricière offrira des pommes d’or à Héra, épouse de Zeus et divinité tutélaire du mariage. Fruits que l’on retrouve dans la quête des pommes d’or du jardin des Hespérides, 11e des travaux d’Hercule (Héraclès).
11e épisode de cette websérie, où tout du long, se pose la question de la place de l’homme dans son écosystème.
Gaïa, super tendance !
La vie joue contre la dégradation de la complexité de la matière (l’entropie), en produisant des molécules nouvelles (néguentropie) dans un univers qui se simplifie continuellement. Est-ce le sens de la compétition pour la survie et ce sur quoi repose la théorie évolutionniste ? Au-delà du jeu entre proies et prédateurs, le jeu de coopération contre l’entropie peut expliquer l’évolution et l’interdépendance des organismes à l’échelle planétaire.
Parfois l’activisme politique des gaïens ressemble à celui des néo-païens, avec zèle, ils prônent une conception métaphysique de la Planète, du principe de responsabilité personnelle, le devoir d’agir, afin d’assurer un flux harmonieux d’énergie-matière-spiritualité entre l’individu et la divinité Gaïa, dans un esprit de communion, de réciprocité et d’égalité.
(Références extraites des pages Wikipédia Gaïa & New age)