De sa jarre jaillirent tous les maux de la terre, mais l’espoir et la connaissance de ces maux restent enfermés, donc on ne les craints pas…!

C’est la toute premère femme créée, à la beauté fatale, conçue pour détourner les hommes de leur génie créateur, car les mortels évoluaient trop vite et Zeus eut peur qu’ils rattrapent les dieux.

Quand il avait créé le règne animal, le frère de Prométée n’avait laissé aucun moyen de se défendre pour les humains. Alors Prométée a volé le feu à Héphaïstos et les arts à Athéna. Double faute : car les hommes vont pouvoir créer et inventer,  à l’égal des dieux, devenir arrogants, orgueilleux, et se laisser aller à l’Hybris, la démesure, et au final risquer de se prendre pour des dieux.

Pour leur rappeler qu’ils ne sont pas des dieux et calmer leur démesure, et qu’ils ne menacent pas de destruction l’ordre cosmique, Pandore fut ainsi fabriquée dans de l’argile et de l’eau par Héphaïstos .

Athéna lui donna ensuite la vie, lui apprit l’habileté manuelle (elle lui apprit entre autres l’art du tissage) et l’habilla ; Aphrodite lui donna la beauté ; Apollon lui donna le talent musical ; Hermès lui apprit la parole, le mensonge et l’art de la persuasion et lui donna la curiosité ; enfin Héra lui donna la jalousie.

Pandore apporta dans ses bagages une jarre (ou boîte) mystérieuse que Zeus lui interdit d’ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l’humanité,, notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, l’Orgueil ainsi que l’Espérance.

Une fois installée comme épouse, Pandore céda à la curiosité et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle voulut refermer la boîte pour les retenir ; hélas, il était trop tard. Seule l’Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée. Ainsi l’humanité ne vivra pas dans la crainte perpétuelle des maux à venir…