épisode #06
Panacée – tout fini par arriver à qui sait attendre…
En grec ancien Panákeia, de la racine pan, « tout », et akos, « remède », signifiant « la secourable ». Panacée est une déesse qui prodigue aux hommes des remèdes par les plantes.
Elle est fille d’Asclépios (dieu de la médecine) et, selon les auteurs, d’Épione ou de Lampétie (toutes 2 nymphes). Elle est donc la sœur d’Hygie, Iaso (la Guérison) et Églé. Elle possède un autel dans le temple d’Amphiaraos
à Thèbes.
Le serment d’Hippocrate fait référence à cette déesse : « Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivant […] ».
Relation avec l’alchimie : remède de caractère universel, proche de la potion magique, censé posséder la propriété de guérir à lui seul toutes les maladies, et représentant l’un des buts des recherches alchimiques, mettre à l’abri des maladies par la préparation de la panacée ; des préparations ont porté ce nom fin 19e.
C’est aussi l’expression empirique d’une réaction contre des dogmes ; ce dont il faut se garder, comme un miroir aux alouettes… « ce n’est pas la panacée… ;
Par extension, en mode ironique : toute substance, tout procédé se révélant efficace dans le traitement d’un certain nombre de maladies. ex. : le thé comme la panacée des indigestions…
Par métaph. ou au figuré : ce que l’on croit capable de guérir tous les maux physiques ou moraux, de répondre à tous les besoins, de résoudre quasi miraculeusement tous les problèmes. Les utopies de ceux qui (…) croient à une panacée, à une formule qu’il s’agit de trouver pour faire le bonheur du monde … Gambetta.
« Nous sommes payés pour connaître l’inutilité de ces panacées, de ces programmes mirifiques, tapés à la machine. Aucun ne mordait sur le réel. » Mauriac, Bâillon dén., 1945